La Saint-Valentin au Japon est bien différente de celle célébrée en Occident. Contrairement à l’Europe ou à l’Amérique du Nord, ce sont les femmes qui offrent des chocolats aux hommes. Mais pas n’importe comment : il existe plusieurs types de chocolats, selon la relation avec la personne à qui ils sont destinés.
2. Les différentes catégories de chocolats offerts
Giri-choco (義理チョコ) : les chocolats de courtoisie
Le giri-choco, ou "chocolat d’obligation", est offert aux collègues, patrons ou amis masculins sans connotation romantique. C’est un geste de politesse et de reconnaissance dans la culture japonaise.

Honmei-choco (本命チョコ) : l’amour en chocolat
Le honmei-choco est réservé aux amoureux ou aux hommes pour lesquels une femme a des sentiments sincères. Il est souvent fait maison pour symboliser un engagement personnel.
Tomo-choco (友チョコ) : les chocolats entre amies
Ces chocolats sont échangés entre amies pour célébrer leur amitié, une pratique de plus en plus courante au Japon.
3. Le White Day : la réponse masculine
Un mois après la Saint-Valentin, le 14 mars, c’est l’heure du grand retour de bâton pour les hommes avec le White Day. Leur mission ? Offrir un cadeau en retour à celles qui leur ont offert des chocolats. Mais attention, pas question de faire les choses à moitié ! Traditionnellement, la valeur du cadeau doit être trois fois supérieure à celui reçu. Une boîte de chocolats ? Hop, un bijou en retour. Une tablette de chocolat ? Eh bien... un voyage à Kyoto, peut-être ?

Messieurs, préparez-vous : votre générosité (et votre portefeuille) sont mis à l’épreuve !
4. Origines et évolution de ces traditions

Alors que la Saint-Valentin trouve ses racines en Europe et en Amérique comme une fête célébrant l’amour romantique depuis le Moyen Âge, son introduction au Japon a pris une tournure bien plus... sucrée et commerciale. Importée dans les années 1950 par des entreprises de confiserie japonaises flairant une belle opportunité marketing, la fête a été adaptée à la sauce locale : ce sont les femmes qui offrent des chocolats aux hommes.
Quant au White Day, instauré dans les années 1980 par l’Association nationale de l’industrie de la confiserie japonaise, il ne doit rien à une antique tradition romantique mais plutôt à un génie du marketing. Contrairement à l’Occident, où la Saint-Valentin implique généralement un échange de cadeaux mutuel dès le départ, les Japonais ont préféré instaurer un délai d’un mois, histoire de faire durer le suspense... et de booster les ventes de sucreries deux fois plutôt qu’une !
5. Les tendances modernes et commerciales
Aujourd’hui, la Saint-Valentin au Japon est un véritable phénomène commercial. Les grandes marques de chocolats font des campagnes marketing intensives. De nouvelles tendances émergent, comme le jibun-choco (自分チョコ), des chocolats que les femmes s’achètent elles-mêmes pour se faire plaisir.
Une autre tendance amusante qui prend de l’ampleur au Japon est le gyaku-choco (逆チョコ), ou "chocolat inversé". Contrairement à la tradition où seules les femmes offrent des chocolats, certains hommes ont décidé de renverser les rôles et d’offrir eux-mêmes des chocolats aux femmes le 14 février. Bien que cette pratique reste marginale, certaines marques de chocolat en ont fait un argument marketing, promouvant l’idée que l’amour n’a pas de règles... et que tout le monde mérite du chocolat, peu importe le jour !
6. Conclusion
La Saint-Valentin au Japon est une tradition fascinante qui reflète les valeurs et les évolutions culturelles du pays. Que ce soit par le biais du giri-choco ou du honmei-choco, cette fête met en avant l’importance des relations sociales et de l’expression des sentiments.
Envie de célébrer la Saint-Valentin à la japonaise ? Faites-nous part de la tradition que vous allez emprunter?