Après plus de 20 ans à courir après des badges et des Pokémon, Sacha a enfin réussi l’exploit : il a remporté la Ligue Pokémon. À 11 ans, notre héros préféré décide donc de prendre une retraite bien méritée. Mais au Japon, la retraite, c’est une autre histoire. Dans un pays où l'espérance de vie est la plus longue au monde et où les travailleurs continuent souvent bien au-delà de l'âge officiel de la retraite, que signifie vraiment prendre sa retraite ?!
Sacha, le champion Pokémon… à la retraite à 11 ans (après 20 ans de carrière)
Commençons par le plus surprenant : Sacha Ketchum, l’éternel enfant de 11 ans, a enfin atteint son rêve ultime de devenir le meilleur dresseur Pokémon. Après plus de deux décennies d’aventures, il raccroche sa casquette, laissant derrière lui des générations de fans émus. Imagine un peu… à 11 ans, Sacha part en retraite ! Mais bon, quand on a combattu des légendaires et formé Pikachu, on mérite un peu de repos, non ?
Mais si Sacha peut se permettre de partir à la retraite après avoir accompli son rêve, la réalité est bien différente pour les Japonais…
La retraite au Japon : Un chemin semé de bureaucratie (et de beaucoup d'années)
Contrairement à Sacha, la majorité des Japonais ne prennent pas leur retraite avant d’avoir de l’acné.
En fait, l’âge officiel de la retraite est de 65 ans, mais la réalité est souvent bien différente. De nombreux Japonais continuent de travailler au-delà de cet âge.
Source: graphique créé par Nippon.com
Pourquoi ? Principalement parce que l’espérance de vie est très élevée au Japon. Avec une moyenne de 84 ans, les retraités ont encore de belles années devant eux… mais pas toujours les moyens financiers pour en profiter pleinement. Alors, que font beaucoup de Japonais ? Ils prennent des jobs à mi-temps ou des postes temporaires pour arrondir leurs fins de mois. Après tout, ce n’est pas Pikachu qui va payer les factures…
Les systèmes de pension au Japon : Pas aussi simple que de gagner la Ligue Pokémon
Là où Sacha peut fièrement brandir son trophée, les Japonais retraités doivent souvent compter sur un système de pension complexe et parfois insuffisant. Au Japon, il existe plusieurs régimes de retraite, dont le Kōsei Nenkin (pour les salariés) et le Kokumin Nenkin (pour les indépendants ou ceux qui ne cotisent pas par leur emploi). La pension de base ne couvre pas toujours les besoins, et c'est pourquoi beaucoup de retraités complètent leurs revenus avec des économies personnelles, ou, comme mentionné plus tôt, en continuant de travailler.
La "retraite active" au Japon : Quand la passion ne s'arrête jamais
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les retraités japonais ne sont pas pressés de rester assis sur une chaise longue à contempler le ciel. Avec une des espérances de vie les plus élevées au monde (environ 84 ans pour les Japonais), ils cherchent à vivre pleinement chaque instant. Et pour cela, l’activité joue un rôle clé. Pour les Japonais, la retraite active est presque une norme.
Beaucoup rejoignent des clubs de sport pour pratiquer des exercices doux comme le yoga, le tai-chi ou même le golf. Certains optent pour le bénévolat, aidant dans les écoles, les hôpitaux, ou même dans les parcs pour préserver la nature. En fait, on estime que près de 30% des retraités continuent de travailler après l’âge de 65 ans, souvent à temps partiel, non pas par nécessité financière, mais pour rester engagés et trouver un sens à leur quotidien.
La retraite est aussi l’occasion pour de nombreux Japonais de se mettre en quête de leur ikigai à travers des activités douces à leur cœur qui les fait rentrer dans l’instant présent. Cela peut signifier prendre soin d’un jardin, faire du bénévolat dans la communauté, s’occuper de ses petits-enfants, ou encore poursuivre une passion qu’ils n'avaient jamais eu le temps d’explorer auparavant, comme la peinture ou la poterie. Cette philosophie permet de rester actif et épanoui, même après avoir quitté la vie professionnelle.
L’exemple d’Okinawa où l’on aime tellement sa retraite qu’on la quitte plus.
On entend souvent parler de la fameuse région de Okinawa, connue pour sa population exceptionnellement âgée. On les appelle parfois les super-centenaires : des personnes qui vivent bien au-delà de 100 ans, tout en restant en bonne santé et, surtout, actives. Leur secret ? Un mélange de bonne alimentation, de vie sociale riche, et, bien sûr, de l’ikigai (apprenez-en plus sur l'ikigai dans nos articles).
Ces centenaires sont souvent les premiers à te dire que leur longévité est due au fait qu’ils ne s’arrêtent jamais vraiment. Qu’il s’agisse de cultiver un potager, de participer à des festivals traditionnels, ou même de continuer à danser dans des fêtes locales, ces personnes âgées débordent d’énergie. Leur vie, même à un âge avancé, est pleine de petits plaisirs, de liens sociaux, et de contributions à la communauté. C'est un exemple vivant de ce que la retraite active peut accomplir.
1 commentaire
Très bel article